L’ampleur prise par le mouvement montre que la colère couvait depuis un moment. Une pétition lancée par des élèves, des enseignants et des parents de la zone A réclame la suppression de la dernière semaine de classe avant les vacances.
De fait, les académies de la zone A sont cette année encore les dernières à partir. « Tous mes cousins sont déjà en vacances » se plaint Maeva élève en CM1. « C’est nous qui avons la plus longue période entre Noël et Février » ajoute E Puisé enseignante de maternelle « pourtant, c’est le moment le plus difficile de l’année. » Trop long, trop dur, trop froid, trop injuste, les commentaires de la pétition vont tous dans le même sens. La zone A n’en peut plus. La dernière semaine, c’est la semaine de trop.
La revendication relève du simple bon sens.
Sur ce point les spécialistes sont unanimes : la dernière semaine avant les vacances est toujours plus délicate. « C’est là que l’on recense le plus d’incidents » confirme G Toncarnet CPE dans un collège de l’agglomération Lyonnaise. Le phénomène n’est pas propre aux vacances d’hiver mais il prend un relief particulier pour ceux qui partent les derniers. Sur ces bases, la revendication de la pétition relève du simple bon sens.
Au ministère de l’Education nationale, on reste toutefois perplexe. « La difficulté est de savoir quoi placer juste avant les vacances » explique D Zoné le directeur du calendrier. « On peut supprimer la dernière semaine, mais on va vite buter sur l’avant-dernière et antépénultième. » Dans les couloirs de la rue de Grenelle certains rappellent la tentative de suppression du dernier jour de classe, vite retirée sous la pression des professionnels. D’autres, ironiques, insistent sur le fait que la semaine à supprimer mais peut-être pas la dernière. Mais plutôt la première.