Canicule : Des angles à plus de 45° attendus pendant l’épreuve de maths du Brevet des collèges

Enseigne_de_pharmacie_affichant_40_degrés_celsius_le_1er_juillet_2015_à_Saint-Rémy-lès-Chevreuse_-_4 Le report de 2 jours décidé la semaine dernière par Jean-Michel Blanquer ne sera peut-être pas suffisant. Des angles à plus de 45° sont attendus, lundi, pendant l’épreuve de mathématiques du Brevet des collèges.

Les élèves devraient entrer dans les salles vers 14h00 pour un début d’épreuve à 14h30. Dans toute la France, c’est à cette heure-là, en ouvrant les sujets que les candidats risquent de découvrir des angles égaux ou supérieurs à 45°.  Si les exercices d’algorithmique ou de probabilités devraient rester largement épargnés, ceux de géométrie n’ont aucune chance d’y échapper.

classique de l’examen

« Le théorème de Pythagore est un classique de l’examen » note N Plussain, professeur de mathématiques dans l’académique de Versailles « Or, par définition, il comporte forcément un angle droit ». Même Thalès ou un vague exercice de trigonométrie pourraient obliger les élèves à subir des angles dont les conséquences pourraient être exceptionnellement graves.

Sitôt les copies rendues, elles seront confiées aux correcteurs. Il faudra alors attendre le 10 juillet pour savoir si les angles à 90° ont fait bouillir les cerveaux des collégiens.

Des scientifiques lancent un programme pour découvrir à quoi sert le brevet des collèges

640px-GC_Olfactometer.jpgDevant l’Assemblée nationale, le ministre Jean-Michel Blanquer a annoncé une Nième réforme du brevet des collèges . Il n’en fallait pas plus pour relancer le débat sur l’un des plus grands mystères du système éducatif : l’utilité de ce diplôme.

Une équipe de scientifiques réunie sous l’égide de l’Inspection générale essaie en ce moment de percer les secrets du « diplôme national du brevet ».

La bête est relativement bien connue. Elle concerne tous les ans environ 800.000 collégiens de 3e. C’est un organisme complexe composé d’épreuves écrites en fin d’année, d’un oral et d’une validation des compétences de l’année scolaire.  Pour autant, personne n’est capable de dire avec précision à quoi elle sert.

« On sait déjà que le DNB peut muter » explique l’un des membres du projet. « Récemment, on a vu les écrits se subdiviser en plus petits organismes. Avant c’était le contrôle continu qui avait laissé la place à un bilan des compétences. On même vu disparaître un organe : la note de vie scolaire ». Les chercheurs n’excluent pas d’autres mutations à court ou moyen terme. Ces transformations régulières rendent d’autant plus difficile l’identification des finalités du diplôme. « On a essayé de comparer avec des espèces proches comme le Baccalauréat et le CAP, mais ce n’est vraiment pas concluant » précise le scientifique.

Si les observations en laboratoires restent infructueuses, l’équipe a prévu d’aller étudier l’objet dans son milieu naturel. Le Brevet devrait faire une apparition fugace les 28 et 29 juin prochain. L’occasion ou jamais d’observer le phénomène.

Code du Travail : Les accords d’entreprise pourront être négociés par les stagiaires de 3e

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Les ordonnances réformant de code du travail n’ont peut-être pas encore livré toutes leurs surprises. A partir de leur promulgation, les accords d’entreprises pourront être négociés par les stagiaires de 3e.

Dans les entreprises de moins de 20 salariés, en l’absence de délégué syndical, l’employeur aura la possibilité de négocier avec n’importe membre du personnel. Si un stagiaire de 3e est présent dans l’entreprise au moment de la négociation, le patron pourra se tourner vers lui pour représenter les salariés. Une opportunité qui a toutes les chances de faciliter les discussions.

Permettre aux entreprises de préparer l’avenir

Au ministère du travail, on assume le côté « iconoclaste » de la mesure. Officiellement, il s’agit de permettre aux entreprises de préparer l’avenir. « Négocier avec des stagiaires de 3e, c’est négocier avec les futurs salariés » explique un conseiller de la ministre. Officiellement le recours aux stagiaires de 3e devrait se limiter à des situations très particulières mais rien n’indique qu’il soit encadré dans les ordonnances.

Du côté de l’Éducation nationale, on ne souhaite pas commenter cet aspect de la réforme. Toutefois, certaines rumeurs affirment déjà que signer un accord d’entreprise pourrait accorder des points pour le brevet des collèges.

Erreur de sujet : Les candidats du brevet 2016 devront repasser l’examen cette année

120px-SMATrinitasUlumC’est une bourde d’une ampleur encore jamais connue qui frappe les collèges en cette fin d’année scolaire. En raison d’une erreur technique qui vient seulement d’être constatée, l’ensemble des candidats au brevet 2016 devront repasser l’examen cette année.

La note de service envoyée en urgence à tous les établissements précise les modalités de ce « rattrapage » inédit. Les candidats inscrits sont convoqués à repasser les épreuves écrits du diplôme national du brevet les lundi 3 et mardi 4 juillet. Le calendrier est calqué sur l’an dernier : français, de 9 heures à 12 h 15 puis mathématiques,de 14 h 30 à 16 h 30 le premier jour et histoire-géographie – enseignement moral et civique le lendemain de 9 heures à 11 heures. Le ministère indique que les épreuves porteront sur les programmes en vigueur l’année dernière et que les épreuves seront bien celles auxquelles les élèves ont été préparés.

L’hypothèse d’une organisation fin août définitivement abandonnée.

Exceptionnellement, les convocations vont être envoyées à l’adresse personnelle des candidats. Elle seront accompagnées d’un courrier expliquant de l’annulation des épreuves du brevet 2016. « La plupart des plupart des jeunes concernés sont actuellement lycéens » note en particulier le ministère « il est important qu’ils puissent repasser l’examen avant la prochaine rentrée scolaire« . Les autorités se disent « conscientes » des difficultés qui pourraient survenir mais assurent avoir fait « le choix le plus raisonnable » compte tenu de la situation. L’hypothèse d’une organisation du rattrapage fin août, un temps envisagée semble avoir été définitivement abandonnée.

Cet événement de dernière minute va obliger les collèges à revoir toute leur organisation de fin d’année. Pour les y aider, le ministère a décidé de décaler les épreuves du brevet 2017 au mois de juin 2018.

Jean-Michel Blanquer promet une épreuve de Hand Spinner au brevet des collèges

Hand_SpinnerAvec une telle mesure, le nouveau ministre de l’Education nationale se prépare une belle popularité dans les cours de récréations. A peine arrivé rue de Grenelle, Jean-Michel Blanquer promet d’instaurer une épreuve de Hand Spinner au brevet des collèges.

Le phénomène Hand spinner ne s’est emparé des enfants que depuis quelques semaines. C’est peu mais c’est assez pour le nouveau ministre, manifestement très au fait des questions d’éducation, s’empare du sujet. La petite toupie d’origine américaine est en passe de devenir l’activité la plus pratiquée par les collégiens français. Créée pour aider de jeunes autistes elle a très rapidement conquis les 7-15 ans.

D’après le dossier préparatoire élaboré en urgence par le ministère, l’épreuve de hand spinner pourrait comporter trois parties distinctes. Une épreuve de « vitesse pure », des figures imposées et une analyse interdisciplinaire de la toupie en lien avec les programmes de technologie, de physique et de mathématiques. Le tout pour une durée de deux heures qui viendraient s’ajouter aux épreuves déjà existantes.

Compte tenu du calendrier très serré, le hand spinner ne sera expérimenté au brevet que dans une cinquantaine d’établissements avant d’être généralisé à la rentrée prochaine. Entre temps, le ministère aura déjà commencé à plancher sur la création d’un CAPES et d’une agrégation de hand spinner.

​Geoffroy Didier prône une épreuve de « radicalisation » au brevet des collèges

Le candidat à la primaire LR a fait de la lutte contre le terrorisme sa priorité absolue . Geoffroy Didier préconise l’instauration d’une épreuve de « radicalisation » au brevet des collèges. 

« La majorité des attentats récents ont été commis par des jeunes qui sont allés à l’école en France » a estimé Geoffroy Didier dans un communiqué. Afin de « détecter la radicalisation des jeunes le plus tôt possible », il propose de créer une épreuve spécifique au brevet des collèges, l’examen passé par les élèves de 3e. Le vice-président LR de la région Île-de-France imagine que les questions pourraient se présenter sous forme de QCM portant sur divers sujets liés à la société, à la radicalisation, la chimie des explosifs, le sport ou encore les jeux vidéos.

Note éliminatoire à l’examen 

L’inscription de la radicalisation au programme d’un diplôme national est, d’après M Didier, la garantie que les élèves ne feront pas l’impasse sur la matière. Pour s’en assurer, la note zéro pourrait même être considérée comme éliminatoire à l’examen. Même si le candidat à la primaire LR présente sa proposition comme « urgente », il ne précise pas à quels enseignants il envisage de confier la préparation de cette nouvelle épreuve, ni comment pourraient s’organiser les cours de radicalisation dans les établissements.

D’après nos informations, Geoffroy Didier aurait contacté des établissements afin d’expérimenter immédiatement sa proposition. Sans succès puisque les collégiens sont actuellement radicalement en vacances. 

Des candidats au Brevet dénoncent une « surveillance généralisée » des salles d’examen

Salleexamen-lycéemilitairedeSaintCyrLes opposants y verront sans doute la conséquence du vote de la loi renseignement à l’Assemblée nationale. Des candidats au Diplôme national du Brevet (DNB)  s’estiment victimes d’une « surveillance généralisée » dans les salles d’examens.

La grogne s’est exprimée dès la sortie de l’épreuve de français. A 12h15, une première assemblée générale réunit les élèves mécontents. « Nous sommes l’objet d’un véritable flicage ! » se plaint Marvin en 3e B « On a même pas le droit de s’asseoir ou on veut » ajoute Linda en 3e C. Rapidement, les candidats rassemblent les récriminations et écrivent un manifeste dénonçant ce qu’ils qualifient de « dérive sécuritaire » de la part des surveillants. Les adolescents dénoncent pèle mêle l’interdiction de communiquer entre eux, le contrôle de leurs déplacements, l’assignation à une salle et à une place précise…

« Ce sont des entraves inadmissibles à nos libertés

Rapidement mobilisé sur les réseaux sociaux, le mouvement espère faire tâche d’huile. Le déroulement de l’épreuve de mathématiques apporte de l’eau au moulin des contestataires. Le contrôle des calculatrices est pointé du doigt. « Ce sont des entraves inadmissibles à nos libertés » s’insurge Rémi à la sortie de la salle. L’épreuve d’Histoire-géographie risque encore d’alimenter la grogne.

Une pétition lancée sur internet a déjà récolté plus de 5000 signatures. Les collégiens réclament l’abrogation des mesures de surveillance et le respect des « droits élémentaires » des candidats. Les signataires font référence à la déclaration des Droits de l’Homme, à la Constitution de 1946 et aux accords de Schengen en matière de libre circulation. Contacté par EdukActus, le ministère de l’Éducation nationale n’a pas souhaité faire de commentaire.

Football : les épreuves du brevet pourraient être décalées en cas de victoire de l’équipe de France

Difficile de regarder un match à 22h quand on a un examen le lendemain. C’est le cruel dilemme des candidats au diplôme national du Brevet. Pour permettre aux collégiens de profiter de la fête, les épreuves pourraient être décalées d’une demi-journée.

Le match France-Equateur est prévu pour se dérouler à partir de 22h00 heure française au Stade Maracanã, Rio de Janeiro. Il sera retransmis en direct sur TF1. Les épreuves du Brevet doivent s’étaler sur 3 demi-journées. Le jeudi 26 juin au matin pour le français, le jeudi après-midi pour les mathématiques et le vendredi matin l’Histoire-géographie-éducation civique. L’aménagement le plus simple consisterait commencer le jeudi après-midi et à continuer vendredi toute la journée.

« Les organisateurs de la coupe du monde auraient dû penser aux élèves »

« Ce serait vraiment génial » s’enthousiasme candidat « Ça permettrait de regarder le match et même de faire la fête sans s’inquiéter pour le brevet ». Pour un parent d’élèves, la question aurait dû être traitée en amont. « Les organisateurs de la coupe du monde auraient dû penser aux élèves. Ils aurait au moins pu mettre le match à 17h ». Même les collégiens qui n’ont pas d’intérêt pour le football se déclarent satisfaits par la perspective d’une grasse matinée supplémentaire.

L’hypothèse du report des épreuves ne fait pas que des heureux. Les chefs d’établissements chargés de l’organisation se montrent très réservés. D’autant plus qu’ils n’ont aucune information officielle à ce sujet.

Ce vieux prof de centre ville qui voulait faire échouer ses élèves

Il y a des établissements où le succès apparait comme une fatalité. Sociologiquement et culturellement la réussite scolaire y est naturelle. Face à cet implacable constat un enseignant s’engage depuis 35 ans pour faire mentir les statistiques. Portrait

M. Planteur est professeur d’histoire dans un collège de centre ville. Enseignant passionné, il ne compte ni son temps ni son énergie. Il se consacre à 100% à son objectif : faire échouer ses élèves. « Je refuse de me résigner » explique l’enseignant « Ces jeunes ont tout pour réussir. Mon travail c’est de leur permettre d’échouer comme les autres ». M. Planteur affirme fièrement son crédo : le droit à l’échec scolaire est une question d’égalité républicaine.

M. Planteur affiche les résultats les plus bas du collège.

Pour parvenir à son but, M Planteur dispose d’une méthode éprouvée. Interrogations trop difficiles, questions non traitées en cours, documents incompréhensibles, les élèves sont cernés. « Ils n’ont absolument aucune chance » constate un parent d’élève. « Et comme il y a peu de notes, un seul devoir raté suffit à faire baisser la moyenne ». Le fait est que dès le premier trimestre M. Planteur affiche les résultats les plus bas du collège.

Dans les premier temps, certains élèves se montrent réticents mais au final, tous adhérent. « On sait à l’avance qu’on ne réussira pas c’est très rassurant en fait. » témoigne Annabelle en classe de 3e. A l’arrivée, même les plus récalcitrants acceptent de se couler dans le moule. « La quasi-totalité des élèves a renoncé à travailler » se réjouit M Planteur. « Ça n’a pas toujours été facile mais nous devrions en voir les fruits lors des résultats du brevet ». L’objectif du professeur est clair et annoncé : 0% de réussite.