Le meilleur enseignant du monde est français mais il est loin d’avoir gagné !

L’annonce d’un concours international visant à décerner le prix de meilleur enseignant du monde crée un vif émoi. Les 700.000 € de récompense attisent les convoitises. Récit.

Autour de la machine à café du lycée Nikita Khroutchev dans l’académie de Versailles, l’ambiance a changé. Evelyne Titane, professeure de Physique-Chimie raconte. « L’annonce du concours a d’abord été accueillie par des moqueries mais en fait, trois collègues ont postulé. »

Le concours a le soutien officiel de la rectrice de Versailles. « Il est important de valoriser l’effet-enseignant », explique Mme Gisement. « Nous en sommes persuadés, le meilleur professeur du monde est français et il enseigne dans l’académie ! ».

Très vite, l’annonce des candidatures jette le trouble en salle des profs. Sur quels critères peut-on choisir le meilleur enseignant du monde ? Monsieur X, candidat qui tient à garder l’anonymat, témoigne : « Au début, certains collègues m’accusaient de démagogie mais depuis 10 ans, mes classes obtiennent les meilleures moyennes de l’établissement. Et maintenant, il y en a d’autres qui postulent».

Conséquence du concours,  les moyennes des élèves ont fortement augmenté.  Au conseil de classe, Mme Jacquiesce, déléguée des parents constate une évolution des vœux d’orientation : « de plus en plus d’élèves postulent en classes préparatoires ». Un effet qui pourrait couter cher au rectorat. « Nous allons devoir ouvrir des classes et payer des  heures de colles. Nous devons trouver des ressources » explique Mme Gisement.

Les syndicats dénoncent une tentative de récupération. Le rectorat serait tenté de mettre la main sur le magot de 700.000 €. De toute manière, il est nécessaire d’obtenir l’autorisation du rectorat pour qu’un professeur puisse empocher le prix : les statuts des enseignants ne les autorisent pas à gagner autant d’argent.

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